Le monopole de presse niçois, dénoncé par le Syndicat des agences de
communication.
Voici un article qui corrobore nos arguments concernant l'objectivité de ce quotidien qui se prétend "d'information" mais qui pour beaucoup n'est qu'un outil de propagande entièrement voué aux politiciens locaux en place !
Article (source rue 89):
Entre pubards et politiques, on n'est pas loin des gros mots sur la
côte d'Azur. Tout cela à cause de deux appels d'offres annulés par le
cabinet du maire et ministre Estrosi. Le syndicat des agences de
communication monte au créneau, mais se voit privé d'expression par le
quotidien local du groupe Hersant. Enquête.
Ci-dessus, l'encart publicitaire que les lecteurs de Nice-Matin
n'ont pas pu lire. Un message directement adressé au ministre de
l'Industrie, Christian Estrosi, ci-devant toujours maire de Nice. La
charge est forte…
« Les agences conseils en communication ne veulent plus
participer à des appels d'offres où tout le monde perd. Lors des
derniers mois, deux appels d'offres concernant la communication ont été
classés sans suite par vos services, alors que les agences de la Côte
d'Azur avaient investi beaucoup de temps, de travail et de créativité
pour y répondre au mieux. »
…mais pas forcément compréhensible pour le commun des lecteurs. Reprenons.
Avant les vacances, l'Office du tourisme de la ville,
présidé par le maire Christian Estrosi, lance un appel d'offre pour
moderniser son logo et sa charte graphique (très « années 80 » à mon
sens). Idem du côté de la Communauté d'agglomération de Nice Côte
d'Azur (CANCA), qui veut promouvoir sa politique de développement
durable par une grande campagne de com'.
Une vingtaine d'agences de la Région se lancent dans la course à l'échalotte :
« Cela représente pour chaque entreprise un
investissement de 10 000 à 30 000 euros, explique Philippe Français,
président de l'Union des conseils en communication (UCC) Méditerranée.
Avec le travail de création, de conception, le médiaplanning… etc. »
Le verdict tombe à la rentrée : aucune proposition n'est retenue.
Explication officielle : « disparition du besoin public ». (voir la
lettre ci-dessous)
Derrière cette imagination administrative débordante, il faut en
réalité voir l'intervention du cabinet du maire. Le député UMP Rudy
Salles, vice-président de l'Office, raconte l'histoire :
« Quand j'ai présenté ça au ministre, il m'a dit : “
C'est pas le moment, ces logos sont intéressants mais nous avons une
réflexion pour revoir l'ensemble de notre charte graphique. ” Nous
avons donc été obligés d'arrêter cette consultation. Il nous a semblé
plus pertinent de faire comme ça, ce sont des contre-temps d'agenda.
Mais ce n'est pas une polémique, c'est un loupé malheureux. »
Philippe Français, lui, ne décolère pas :
« En ces temps de crise, c'est une décision
insupportable. Nous représentons 70 agences qui emploient 1500
personnes dans la région. Nous voulons que les procédures d'appel
d'offres soient plus professionnelles. Comme dans les projets
d'architecture, nous voulons être dédommagés des frais techniques. »
Les pubards sont d'autant plus furieux, qu'il y a quelques mois, le
Conseil général des Alpes-Maritimes, à majorité UMP, a payé une
campagne intitulée « Stop la pub », pour éviter le bourrage de boites
aux lettres par les tracts.
Fureur redoublée le jour où Nice Matin a refusé de publier leur
encart publicitaire prenant à partie le ministre-maire. Selon Philippe
Français, le journal aurait estimé le texte « trop polémique ».
Contacté par Rue89, ni la direction, ni la rédaction du quotidien n'ont
souhaité commenter cette affaire, tout en reconnaissant bien avoir
refusé la publication de l'encart.
Estrosi énerve les pubards, Nice-Matin refuse la polémique | Rue89