Nous ne sommes pas adeptes du double langage. Il nous faut donc
rétablir la vérité sur les faits qui se sont déroulés après le match à
Monaco.
Nous condamnons fermement les actes de jeunes supporters qui ont
profité de la confusion pour perpétrer les infractions que la justice
qualifiera.
Pour autant, nous n'acceptons pas l'opprobre jeté sur tous les
supporters niçois parce qu'elle procède de la désinformation et de la
manipulation médiatique.
Nous, Brigade Sud Nice 1985 souhaitons donc revenir sur les incidents
qui ont eu lieu lors de la rencontre Monaco – Nice du 30 janvier
dernier.
Il est dit, sur les divers médias, que les spectateurs visiteurs, en
l’occurrence les Niçois ont envahi la pelouse suite à la mauvaise série
que réalise leur équipe, ponctuée par une défaite en Principauté ce
soir là. Il est dit encore çà et là, sur les chaînes de télévision, sur
les ondes de radio ainsi que dans les journaux, qu’une jeune femme
enceinte aurait été blessée tout comme une personne d’un certain âge
ayant eu un malaise cardiaque suite aux violences dans la tribune.
Ces accusations ont été prononcées parce qu'aucun travail
d’investigation n’a été fait. Le conditionnel comme la dignité
n’étaient pas de sortie lors de la rédaction des articles ou des
montages vidéo.
Pourtant la profession de journaliste est régie comme d’autres, par un
code de déontologie, et comporte des droits et des devoirs et par
exemple : « s'interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et les
accusations sans fondement, ainsi que de recevoir un quelconque
avantage en raison de la publication ou de la suppression d'une
information ».
Sans être candides, il nous semblait que les diverses mises au point
antérieures avec les journalistes avaient servi un minimum, que les
articles allaient être écrits avec une plume moins sensationnaliste…
Que nenni !!!
Nous sommes très vite devenus le sujet chaud, le filon vendeur.
Certains se sont fait une priorité de relayer des « informations » plus
que fallacieuses pour servir leurs intérêts et ainsi masquer les
problèmes qu’ils ont créé et qui règnent au sein de leur organisation.
Des personnes occupant des postes à responsabilité, aux paroles
surveillées et diffusées, comme Monsieur Frédéric Thiriez (président de
la LFP) ou Monsieur Gilbert Stellardo (président de l’OGC Nice), se
sont présentées devant les médias pour tourner cet épisode en leur
faveur. Une histoire, selon qui la raconte et qui l’écoute, peut avoir
bien des formes et des déroulements différents ; et cela, les deux
personnes précédemment citées l’ont bien compris et l’ont utilisé à
merveille.
Personne n’allait parler de la sortie du président de l’OGC Nice et de
son sourire narquois, ni des spectateurs malmenés dans les tribunes,
victimes de la piètre organisation policière des forces françaises et
de leurs lacunes de communication avec leurs homologues monégasques -
qui eux auront été très professionnels.
Alors pour tout ça, nous tenons à informer réellement de ce qui s’est
passé en ce samedi 30 janvier 2010. La soirée s’est déroulée comme ceci
:
– Les joueurs et les officiels entrent sur le terrain, le speaker
monégasque annonce alors qu’une minute de silence va être observée
suite au décès de la mère du monégasque Moussa Maazou. Minute de
silence respectée « à l’italienne », puisque 60 secondes
d’applaudissements allaient raisonner du secteur visiteur.
– Les tribunes s’animent et s’illuminent sans pour autant que les
engins pyrotechniques ne soient jetés sur le terrain. Les stadiers et
pompiers monégasques récupérant les fumigènes sans problème de main à
main d’avec les supporters niçois.
– Le score est ouvert pour Monaco, puis Nice marque à son tour avant de
prendre un deuxième but. Nénê l’attaquant monégasque va aggraver
l’écart en inscrivant un dernier but pour son équipe avant de le
célébrer de manière peu intelligente.
En effet, une fois le cuir au fond des filets, Nénê enjambe les
panneaux publicitaires bordant le terrain, et se précipite vers le
virage des visiteurs afin de chambrer l’adversaire comme il est de bon
ton dans un derby. Le jeu du chambreur-chambré paraît assez gentillet,
lorsqu’un autre monégasque vient à son tour montrer sa joie puis sa
bêtise en provoquant les spectateurs niçois. Nénê, ne voulant pas être
le moins benêt de ce binôme, va surenchérir et faire quelques gestes
regrettables.
Certains dans la tribune se sentant insultés vont accéder aux abords du
terrain ; le premier cordon de stadiers niçois, aidés par leurs
collègues monégasques, va très vite calmer les quelques individus
chauffés à blanc. Tous regagnent leur place sans aucune violence ni
heurt.
– Le match se poursuit puis se termine. Les acteurs de la rencontre
regagnent les vestiaires. Pendant ce temps-là, les supporters niçois
patientent calmement durant le quart d’heure de retenue en tribune
imposé pour des raisons de sécurité. Le président Stellardo passera
avec un joli sourire incompréhensible pour ne pas dire boutefeu.
– Les portails du secteur H s’ouvrent et les premiers supporters de
cette partie de tribune commencent à sortir. C’est alors qu’en Secteur
G, (un train étant annoncé à 21 h 13) les supporters s'agglutinent
devant la grille close et suite à une poussée malheureuse due à des
gens compressés, l’un des portails cède.
Là, les personnes devant le portail ouvert voient un policier de la
Compagnie Républicaine de Sécurité saisir sa bombe de gaz lacrymogène
et inonder le couloir et les visages des malheureux inopportunément
présents.
Suite à ce gazage de masse, un mouvement de foule important pousse tout
le secteur G à fuir cette nuée irrespirable. Les agents de police de la
Principauté en poste sur le terrain ouvrent alors heureusement les
grilles du stade, permettant aux personnes de la tribune d’entrer sur
la piste d’athlétisme et la pelouse pour respirer un air moins toxique.
Une jeune femme enceinte est accompagnée tant bien que mal comme ce
pouvait être le cas en pleine bousculade, et tombe en larmes auprès des
médecins et pompiers.
L’apogée de cet excès de zèle policier ou de cette incompétence (si
l’on excepte l’intention de l’agent de Police de nuire physiquement à
autant de monde et sans distinction) sera le malaise cardiaque d’un
homme âgé, bien mal en point même après les premiers soins prodigués
par des supporters présents à côté de lui.
Un semblant de calme revient une fois que la plupart de la tribune se
trouve à l’abri du gaz lacrymogène. Malheureusement, certains
prétendent alors traverser le terrain pour aller chercher les quelques
supporters monégasques encore présents. L'intervention de la Sûreté
Publique monégasque les renvoie d'où ils viennent.
De manière injustifiable, ils s'en prennent alors à des panneaux
publicitaires et divers matériels présents, les stadiers niçois
intervenant pour mettre fin à ces dégradations stupides.
Les uns et les autres pourront enfin quitter le stade par toutes les grilles, cette fois, ouvertes des populaires G et H.
Quelques autres jeunes écervelés que nous n'estimons pas être des
nôtres allaient sporadiquement jouer les casseurs en dégradant quelques
biens dans Monaco et pendant le trajet en train.
Là encore, ils assumeront leur bêtise.
Il convient de rappeler que le déplacement à Monaco n'est marqué par aucune animosité et se veut festif.
Un usage irresponsable de la force a donné prétexte à une minorité pour
« casser ». Elle ne saurait pour autant éluder la question de la
formation des policiers et justifier de clouer au pilori l'ensemble des
supporters niçois.
Maintenant que la lumière a été faite sur les divers événements de
cette soirée, un combat commence. En effet, étant accusés, insultés,
pour des faits dont nous ne sommes pas responsables et que nous
condamnons une nouvelle fois, nous veillerons à que l'affaire soit
réglée avec justice.
Il semble d'ailleurs échapper à certains que nous n’avons rien à gagner contrairement à d’autres avec ce qu’il s'est passé !
Brigade Sud Nice 1985